Des manifestants anti-gouvernementaux de Hong Kong encerclés par des gaz lacrymogènes lors d'un affrontement avec la police anti-émeute à Wong Tai Sin, le 1 octobre 2019.
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Alain Bertho, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis
Depuis 20 ans, l’émeute ou l’affrontement prend souvent le pas sur le débat politique mais les peuples ne choisissent pas sans raison de déborder du terrain de la non-violence.
Des manifestants protestent à Tunis, la capitale de la Tunisie, en 2021, contre les mesures prises par le président Kais Saied pour renforcer son emprise sur le pouvoir.
Le recul démocratique de la Tunisie montre comment les autocrates peuvent utiliser la couverture constitutionnelle pour consolider l'autoritarisme.
En Irak comme dans d’autres pays de la région, la présence de matières premières comme le gaz et le pétrole semble plutôt vécue comme une contrainte liée à « la malédiction des ressources ».
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Le faible cadre démocratique garantissant la protection des libertés rend notamment plus probable l’expropriation des investissements étrangers par les élites politiques locales.
En Égypte, une série d’attentats a visé la police après le soulèvement de 2011 qui avait conduit à la chute du dirigeant Hosni Moubarak.
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Depuis le « printemps arabe » de 2011, la multiplication des attaques diminue l’attractivité des pays de la région quelles que soient les cibles, institutions ou entreprises.
Le 26 juillet 2021, des Tunisiens célèbrent le gel des activités du Parlement à Tunis.
Fethi Belaid/AFP
Plus qu’un changement de dirigeants ou de Constitution, le peuple tunisien semble réclamer une réinvention du « politique », au sens large de l’art de gouverner.
Le président Saïed (en bout de table) annonce à la télévision la dissolution du Parlement et la destitution du premier ministre Hichem Mechichi, le 25 juillet 2021, depuis le Palais de Carthage, à Tunis.
Fethi Belaid/AFP
Les récents événements tunisiens invitent à convoquer la notion de bonapartisme – l’action du président Saïed semblant à cet égard relever du bonapartisme libéral plus que du bonapartisme autoritaire.
Nés en large partie des décisions des anciennes autorités coloniales, les États du Moyen-Orient sont-ils encore viables ?
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Au Moyen-Orient, les événements de la décennie passée ont profondément remis en cause les États existants, au point de menacer leur existence même.
Après l'annonce du gel des travaux de l'Assemblée et du limogeage du Premier ministre par le président Kaïs Saïed, la nuit du 25 juillet a donné lieu à des scènes de liesse à Tunis et dans d'autres villes du pays, sans égard pour le couvre-feu en place visant à limiter la propagation du Covid-19.
Fethi Belaid/AFP
Alors que la Tunisie est durement frappée par le variant Delta, l’action du président Kaïs Saïed fait basculer un pays jusqu’ici politiquement paralysé dans l’inconnu.
Des Palestiniens célèbrent le cessez-le-feu annoncé entre Israël et les deux principaux groupes armés palestiniens, à Gaza, le 21 mai 2021.
Mohammed Abed/AFP
Plus de dix ans après le début des printemps arabes, l’attention se porte actuellement de nouveau sur le conflit israélo-palestinien. Comment ces deux phénomènes sont-ils interconnectés ?
Devant un bureau de vote en Tunisie le 3 octobre 2011, lors des premières élections constituantes libres de l'histoire du pays.
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Les printemps arabes ont commencé en 2011. En dix ans, ce phénomène complexe a suscité un profond bouleversement du rapport au pouvoir des populations des pays concernés.
Les filiales des grandes sociétés familiales tunisiennes et égyptiennes ont perdu 29 % de leur rentabilité en moyenne après 2011.
Fethi Belaid / AFP
Les changements soudains de gouvernement ont davantage pesé sur la performance financière des filiales de groupes familiaux que sur celles des entreprises autonomes.
Des manifestants tunisiens affrontent des officiers de police formant un bouclier humain pour bloquer l'accès des manifestants au ministère de l'intérieur dans la capitale Tunis le 30 janvier 2021.
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La nouvelle vague de contestation qui a éclaté en Tunisie depuis deux mois ressemble à s’y méprendre à la première révolution il y a 10 ans. Rien de tel n’ a encore émergé dans les protestations.
La police tunisienne bloque l'accès des manifestants au bâtiment du Parlement le 26 janvier 2021 à Tunis.
Fethi Belaid/AFP
L’histoire se répète en Tunisie. En ce mois de janvier, de nouvelles manifestations, violemment réprimées, ont lieu dans tout le pays. La jeunesse en particulier réclame une démocratie durable.
Manifestation à Tunis le 14 janvier 2018 pour marquer le septième anniversaire du soulèvement qui a lancé le Printemps arabe.
Fethi Belaid/AFP
Comment les actions menées par les sociétés civiles au Maghreb se traduisent-elles concrètement ? Pour quels résultats ? Le Maghreb, un exemple de la reconstruction citoyenne.
Un combattant des forces rebelles syriennes soutenues par la Turquie tient une peluche dans la ville de Saraqib, province d'Idlib, le 27 février 2020.
Bakr Alkasem/AFP
L’offensive syrienne sur la poche d’Idlib a forcé la Turquie à se tourner vers Washington et vers l’OTAN. L’alliance d’Ankara avec les forces occidentales reste toutefois fragile.
La politique française vis-à-vis du monde arabe se caractérise par une grande inconséquence. On l’a notamment vu à la lumière de l’attitude de Paris sur le dossier syrien.
La mobilisation du peuple algérien, depuis plus d’un an, est remarquable par sa ténacité et par son pacifisme. Et si ce peuple, dans son ensemble, était récompensé par le prix Nobel de la paix ?
Le camp de réfugiés de Suruc, 2 février 2015.
Bulent Kilic/AFP
La Turquie est aujourd’hui la première terre d’accueil au monde : elle héberge sur son territoire des millions de Syriens ayant fui la guerre civile. Une politique qui n’est pas dénuée d’ambiguïtés.
Manifestation à Alger le 12 juillet 2019. Le militaire représenté sur la pancarte est le chef d'état-major Ahmed Gaid Salah.
AFP
L’armée algérienne se méfie profondément du Hirak, ce mouvement social qui a emporté le système Bouteflika. Au point qu’une alliance entre les militaires et les islamistes n’est pas à exclure…
La ville de Maaret al-Numan (province d'Idlib, Syrie), le 30 janvier 2020.
Louai Beshara/AFP
Ghassem Soleimani n’incarnait pas la stabilité, au contraire. Pour autant, son assassinat ne va évidemment pas apaiser un Moyen-Orient en proie aux guerres et à la déstabilisation politique.
Chercheur sur la région Golfe- péninsule Arabique, enseignante Monde arabe (IEP de Lille)., Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM)