Peut-on parler d’« identité européenne », thématique chère à de nombreux partis politiques européens ? Réponses et analyses de trois spécialistes de l’identité.
Pierre Raffard, Institut libre d'étude des relations internationales (ILERI)
Le kebab, derrière son apparente trivialité, cristallise au contraire les questionnements sociaux, politiques et identitaires traversant aujourd’hui les sociétés européennes.
Stéphane Resche, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
À une période plutôt dense – et assez sombre – du point de vue des relations internationales, s’ajoute un calendrier propice à la politisation sur et en dehors du plateau du concours.
Le bilan décevant de la 58ᵉ vente des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges s’expliquerait avant tout par une communication mal ciblée autour d’un produit aux caractéristiques pourtant excellentes.
Les politiques sur la protection des données mettent l’accent sur les droits de la personne. Mais l’exercice de notre libre arbitre se voit de plus en plus entravé.
La Discussion chez le barbier veut faire prendre conscience à la communauté noire canadienne des préjugés qui lui nuisent, susciter un débat et encourager les gens à s’écouter.
À un moment où Paris est à la peine avec ses territoires et où l’Europe apparaît comme privée de sens pour ses citoyens, et si l’ex-région Alsace apportait quelques solutions ?
Nous vivons une époque durant laquelle s’efface le partage entre le vrai et le faux, une époque de falsification de la réalité que cet effacement autorise.
Qu’avons-nous vécu au juste ? Une série d’attentats supplémentaires particulièrement meurtriers ? Ou bien un véritable tournant dans notre récit collectif ? Et que sommes-nous finalement devenus ?
Les réactions épidermiques qui ont précédé et suivi la sortie du livre « Sexe, race et colonies » font obstacle à la réflexion et aux débats constructifs.
Nous sommes entrés dans un monde d’interdépendance et de communication généralisée pour lequel la mobilité des personnes est devenue un principe irréversible avec lequel il faut apprendre à vivre.
Face aux replis identitaires qui fragmentent l’humanité, il est temps de plaider pour la réhabilitation de l’universalisme tel que Descartes le définissait.
La polémique sur les origines africaines des Bleus révèle le malaise français autour de la reconnaissance de sentiments communautaires fondés sur la couleur ou la race.
Nathalie Heinich, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
L’identité n’est ni une notion molle, signifiant tout et n’importe quoi ni, à l’opposé, une réalité substantielle qu’il suffirait d’observer. Bonnes feuilles de « Ce que n’est pas l’identité ».
« L’affaire Zemmour » laisse pantois, mais elle pose deux questions brûlantes : qu’est-ce qu’être français ? Et comment un Français peut-il honorer son pays ?
L’identité peule apparaît comme un épouvantail symbolisant la menace djihadiste. Pourtant, cette identité est bien trop hétérogène pour établir un lien aussi simple.