La littérature sur les turpitudes épistémiques de notre temps (fake news, bullshit, complotisme…) cède trop souvent aux facilités qu’elle dénonce. Il serait temps de recouvrer son sang-froid.
Le documentaire qui laisse entendre que la Covid-19 serait une machination des élites visant à éliminer une partie de l’humanité obéit à des règles narratives communes aux récits complotistes.
Si les craintes par rapport aux infox traduisent une vigilance légitime et saine, il est crucial de ne pas les exagérer afin d’éviter d’instaurer un climat de défiance généralisée.
Journalisme de vérification. Chaîne de vulgarisation scientifique. Débat avec le grand public… Découvrez la diversité des méthodes de fact-checking pour contrer les infoxs.
Les entreprises du net comme Facebook ou Twitter devraient être tenues responsables de la manière dont elles vérifient la fiabilité des informations qu’elles diffusent plus que de leur stricte vérité.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le contexte qui autorise les rumeurs et le passage à l’acte est celui, avant tout, d’une fragmentation sociale et culturelle de notre pays, sur fond de crise du système politique.
Recension de l’ouvrage de François Rastier, « Heidegger, messie antisémite. Ce que révèlent les "Cahiers noirs" », ouvrage de démystification du philosophe allemand.
Laurent Chambaud, École des hautes études en santé publique (EHESP)
En décembre, le président du plus grand institut de santé publique italien a démissionné, en raison des positions « non scientifiques » du gouvernement. Quand les fake news menacent la santé publique.
Nous vivons une époque durant laquelle s’efface le partage entre le vrai et le faux, une époque de falsification de la réalité que cet effacement autorise.
Un phénomène inséparable de la démocratie d’opinion et de la conception libérale de l’information voulant que la vérité résulte naturellement de la mise en concurrence des idées de tous les contenus.
Le dandysme épistémique n’est ni un complotisme, ni un relativisme ; mais en détournant le concept d’esprit critique, il contribue à dégrader les liens entre l’université et la société civile.
Quel rôle les universités, les scientifiques doivent-ils jouer, en tant qu’actrices et acteurs des mutations de l’espace public de débats et en tant que transmetteurs de savoirs ?
Retour sur le scandale créé en 1938 par la pièce radiophonique « La Guerre des mondes » d’Orson Welles et la crédibilité du public face à des nouveaux médias.
Professeur à l’Université de Lorraine (Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie Archives Henri-Poincaré), Membre de l’Institut Universitaire de France, Université de Lorraine
Professeur en sciences de l'éducation, Institut Catholique de Paris, Co-directeur du séminaire de recherche Ecole et république, Collège des Bernardins