Selon une étude dont nous révélons les résultats, plus de quatre Français sur dix estiment leur activité essentielle en temps d’épidémie. Trois registres de justification émergent.
La pandémie remet en question nos valeurs : est-ce que je n’accorde pas trop de place à mon travail ? Est-ce que mon activité est vraiment utile à la société ? Quel est son sens ?
Diana Cooper-Richet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Dans les égouts, les tunnels, les silos, les citernes, les puits ou encore les mines, les travailleurs qui vivent le confinement au quotidien sont encore nombreux à travers le monde.
Pauline de Becdelièvre, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay et François Grima, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
L’épidémie actuelle, vécue comme un choc pour les salariés, engendre une prise de conscience qui peut prendre des formes diverses selon l’âge et la situation professionnelle.
Hicham Sebti, Université Euro-Méditerranéenne de Fès - UEMF
Le recours massif imposé au télétravail, l’interdiction de certaines activités et la continuité de celles jugées essentielles modifient profondément la vie professionnelle, au Maroc comme ailleurs.
Emilie Counil, Institut National d'Études Démographiques (INED) et Myriam Khlat, Institut National d'Études Démographiques (INED)
Les personnes qui occupent les emplois les moins rémunérés sont particulièrement exposées au coronavirus. En temps de crise, cette situation pourrait aggraver les inégalités sociales de santé.
Caissières, éboueurs, vendeurs… Ils sont en première ligne depuis le début de la pandémie. Comprendre la manière dont le masque sanitaire pénètre leur univers éclaire leur vécu de la crise.
Ces travailleurs des plates-formes ont été confrontés à une baisse de leur activité, des risques sanitaires accrus, et même une exposition renforcée aux contrôles de police pour les sans-papiers.
Déconfinement, les risques psychologiques de la reprise du travail
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Que se passe-t-il au niveau psychologique lorsque tout s’arrête, que le confinement est levé et qu’il faut retourner au travail même si la menace est toujours présente ?
Le management devra traiter les problématiques de l'anxiété du retour après plusieurs semaines loin des locaux, ainsi que la peur d'être contaminé par un virus toujours en circulation.
Dans l’urgence, les invisibles sont devenus plus que visibles : ils sont au front là où nous avions tendance à les mettre à « l’arrière-boutique » afin de ne pas reconnaître leurs différences.
La crise a accéléré la mise à distance des salariés ou encore de creusement des inégalités. La croissance verte ouvrirait la voie à une démocratisation des organisations qui limiterait ces tendances.
À mesure que l’épidémie connaît une « grande accélération » en écho à celle du changement climatique, il nous faut intégrer la notion de « care » dans nos interdépendances.
Après 20 ans de carrière, les salaires se situent à un niveau inférieur de 16 % par rapport à ceux des autres diplômés de l’enseignement supérieur court.
Accablé par les compressions, le secteur de la santé s'est tourné vers les agences de placement temporaire pour combler la pénurie de préposés, fragilisant ainsi le lien d'emploi avec les employeurs.
La mobilisation actuelle dans le secteur sanitaire ou plus généralement dans les entreprises remet en cause un discours dominant qui sert certains intérêts.
Les tensions entre exigences de sécurité et maintien du travail sont aujourd’hui directement gérées, dans l’urgence, au sein des organisations. Une situation inédite.
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Chercheur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
(2022-2024) Visiting Professor, Northeastern University, Boston / (2014-...) (on leave) Full Professor in Economics, ERUDITE, UPEC, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)