Thomas Fovet, Centre hospitalier régional universitaire de Lille and Pierre Thomas, Centre hospitalier régional universitaire de Lille
En moyenne, les troubles psychiatriques sont trois fois plus fréquents chez les personnes admises en prison qu’en population générale. D'où la nécessité de soins de qualité, et d'un suivi à la sortie.
Cérémonie de destruction de drogue à l'occasion de la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues des Nations unies à Yangon (Myanmar), le 26 juin 2020.
Sai Aung Main/AFP
Khalid Tinasti, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
La lutte contre le trafic et la consommation de drogues dans le monde ne va pas sans conséquences néfastes pour les objectifs du développement durable de l’ONU.
Un centre de détention préventive en Guinée Bissau pour les trafiquants de drogue.
Laurence Boutreux/AFP
Albert Gautier Ndione, Institut de recherche pour le développement (IRD); Alice Desclaux, Institut de recherche pour le développement (IRD); Idrissa Bâ, Université Cheikh Anta Diop de Dakar; Khoudia Sow, Institut de recherche pour le développement (IRD); Mbissane Ngom, Université Gaston Berger, and Mouhamet Diop, Université Assane Seck de Ziguinchor
L’emprisonnement expose sur le plan sanitaire des personnes déjà rendues vulnérables par la consommation de drogues. La pandémie risque d’aggraver davantage la situation.
Entre téléphones et outils numériques, les individus transportent aujourd'hui avec eux les données qui les identifient.
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Avec le numérique, la société disciplinaire dénoncée par Michel Foucault laisse place à une société du contrôle. Et dans cette logique de flux, le virus est la menace par excellence.
Un avocat au tribunal de Bobigny, près de Paris, le 20 avril 2020.
Ludovic MARIN / AFP
Christian Mouhanna, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Depuis le début de la période de confinement, la justice pénale subit une politique qui accentue et consacre des orientations très discutables.
Le confinement éprouvé par les individus libres judiciairement par ailleurs a souvent été comparé au régime d'isolement dans les prisons.
Rostyslav Savchyn/Unsplash
La comparaison du confinement à l’incarcération semble s’accompagner d’un aveuglement aux profondes inégalités parmi les situations de confinement et ce qu’elles recouvrent.
Emmanuel Macron lors d'une rencontre avec des travailleurs sociaux d'un centre d'action sociale à La Courneuve le 7 avril 2020.
GONZALO FUENTES / POOL / AFP
On redécouvre, avec le Covid-19, que la cité ne tient ensemble que si la politique reste en résonance avec ses ressorts sensibles et ses composantes les plus fragiles.
Espaces clos et limités, difficiles d’accès et isolés du continent, les territoires insulaires interrogent la notion relative du confinement et au-delà du vivre ensemble.
L'ancien président sud-africain Nelson Mandela avec l'ancien champion du monde de boxe américain Marvin Hagler. Cette photo non datée a été prise après la libération de Mandela.
Louise Gubb/Getty Images
La vie en prison est une question de routine : chaque journée est identique à la précédente, chaque semaine également, de sorte que les mois et les années se fondent les uns dans les autres.
En pleine crise du coronavirus, les détenus de la prison du comté de Cook font la queue pour voter lors des élections primaires, le 7 mars 2020 à Chicago (Illinois).
SCOTT OLSON/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP
Alors que la pandémie du coronavirus touche la société dans son ensemble, les prisons du monde entier se retrouvent en première ligne de cette crise tant sanitaire que sociale.
Image de la prison de la Santé à Paris le 20 mars 2020 en contexte de confinement qui impacte sévèrement les individus incarcérés.
JOEL SAGET / AFP
Plus de la moitié des prisonniers en France se trouvent dans une structure sur-occupée à plus de 120 %, dans ces conditions, bien difficile d’appliquer les « gestes barrière ».
Si la proposition des radars embarqués dans tous les véhicules est adoptée, les caméras de surveillance et radars actuels seront-ils obsolètes? Route départementale près de La Rochelle, 2019.
XAVIER LEOTY / AFP
Alors qu’aux États-Unis, une étude souligne le faible taux de récidive en matière de terrorisme, le risque est bien plus tangible en France.
Une bonne action n'est jamais oubliée. Le peintre Pierre-Nicolas Legrand de Lérant (1758–1829)
représente un ancien gardien, Joseph Cange, qui aida un détenu enfermé à Saint Lazare en 1794. Il s'agit de la période révolutionnaire, la prison est déjà en transformation.
Dallas Museum/Wikimedia
Les tâches du gardien de prison au XVIIIᵉ siècle étaient bien différentes de celles du XXIᵉ siècle : la prison, sous l’Ancien Régime, ne vise pas à punir mais à garder.
Le squelette d’une lionne peut rapporter jusqu’à 2 000 euros environ.
Régulièrement condamnées pour leur mauvais état, les prisons françaises sont surpeuplées, ce qui rend la question de la récidive plus centrale que jamais. Et si l’entrepreneuriat était une solution ?
Cérémonie, le 29 mars 2018, en hommage à l'une des victimes de l'attaque de Trèbes (Aude), en présence du premier ministre Édouard Philippe.
Eric Cabanis/AFP
Interner ou expulser les « fichiers S » est un non-sens policier et un abus de pouvoir administratif, doublé d’une illusion sur la nature du terrorisme et sur les objectifs de la lutte antiterroriste.
Une photo de migrants accrochée à Paris, dans le quartier de Stalingrad.
Jeanne Menjoulet/Flickr
À l’égard des migrants, seul un humanisme de raison, respectueux des personnes, mais intransigeant à l’égard de leurs actes, peut permettre de concilier humanité et fermeté.
Dans la maison d'arrêt pour femmes de Versailles.
paris match/Wikimedia
Comment faire pour que les étudiants incarcérés puissent continuer leur scolarité et obtenir un diplôme ? Le numérique peut être une solution.
Blocus devant la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-calais) le 16 janvier après l'attaque sur trois surveillants par un détenu écroué pour terrorisme.
FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Le malaise des surveillants de prison et leurs revendications sont avant tout un déclencheur et le symptôme d’une prison qui va mal dans une société en bouleversement.
Chargé de projets de recherche au Centre national de ressources et de résilience Lille-Paris (CN2R) et Psychiatre du pôle Psychiatrie médecine légale et médecine en milieu pénitentiaire, Centre hospitalier régional universitaire de Lille
Professeure assistante en justice criminelle, California State University, Chico et chercheure associée au Centre Lillois d'Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques, I-site Université Lille Nord Europe (ULNE)